Les Joueurs:

Eclipse Phase: Les apôtres de l’apocalypse

Camille dans le Rôle de:

Isabella Morino, 26 ans, Italienne.

Ayant grandit sur la station orbitale Luxora, la famille d’Isabella n’est pas à plaindre. En effet, ses parents sont propriétaires de la station orbitale. Son enfance fut alors remplie de levées de fonds et de soirées mondaines. Plus elle grandissait, plus Isabella voulait se dissocier de cette vie. Pour elle, ce n’était qu’une bande de riches qui prenaient chaque opportunité comme une excuse pour aller magasiner une nouvelle robe. Ces parents avaient de grandes ambitions pour elle: étant leur aînée, Isabella hériterait de la station orbitale et sa gestion un jour.

Comme vous pouvez le deviner, cela ne l’intéresse pas du tout. Elle rêve de partir, explorer la galaxie et rencontrer des gens nouveaux. Elle adorerait amener son petit frère, Marco, avec elle, mais ce dernier est bien plus attaché à ses parents qu’elle. Il ne les quitterait jamais. Elle trouve cela dommage parce qu’il a un talent inné pour les arts : tout ce qu’il touche se transforme en œuvre. Par la sculpture, la musique ou la peinture, il réussit à faire rêver quiconque. Mais bien sûr, les parents d’Isabelle n’ont aucune vision pour ce genre de compétence. Ils veulent un meilleur futur pour lui, plus prometteur.

Il est facile de comprendre pourquoi ils ont autant d’espoir en lui ; c’est parce qu’ils n’en ont aucun pour Isabella. Depuis son adolescence, ils ont bien vu qu’ils n’auraient jamais tout à fait le dessus sur elle. Le vol à l’étalage a été le début de la fin pour elle. Chaque petit crime lui donnait envie d’en faire un encore plus gros. Sa passion pour la technologie l’a d’ailleurs aidé: elle a découvert une aisance pour le piratage et peut alors débloquer, déverrouiller et contrer tout obstacle informatique sur son chemin. Selon elle, c’est chacun pour soi et aucune autorité ne devrait avoir le droit sur elle ou sur qui que ce soit.

Isabella n’avait que 16 ans lorsque le chaos a commencé. La station orbitant autour de Vénus, ils n’étaient pas au centre du conflit, mais en ressenti les effets quand même. Ces parents ont alors mis la station en confinement généralisé. Après quelques semaines, des pirates titans ont infiltré la station. La panique s’empara de tous. Certains allaient les confronter alors que la plupart ont essayé de se cacher pour les laisser piller. Marco avait ses écouteurs sur les oreilles lors de l’infiltration. La musique le mettait dans une sorte de transe, alors il a à peine entendu les alarmes. Une fois qu’il a réalisé, il était déjà trop tard. Il fut emporté sur leur vaisseau en guise d’otage et l’on ne le revit plus jamais.

Dès ces 18 ans, elle quitte la station. Son frère était la seule chose qui la retenait là alors, dès que l’occasion se présenta, elle quitta à bord d’une navette d’urgence en direction de Vénus pour refaire sa vie. Elle s’était déjà fait quelques connexions sur des forums et emménagea avec quelques amis dans un appartement délabré. Elle n’avait plus rien à perdre : elle pouvait vivre selon ses propres convictions.

Elle s’entraîna alors aux arts martiaux, peaufina ses connaissances en piratage informatique et s’embarqua dans la Cellule DI ; une organisation se spécialisant dans le crime électronique. Personne de sa famille ne sait ce qu’elle est devenue alors qu’elle peut obtenir n’importe quelle information sur qui que ce soit connectée sur le Mesh.


Philippe dans le Rôle:

Oki Tanak

23h57 – 17 mars 10 AF – Olympus Mons – Mars

Je suis assis au bar La Balise depuis un peu plus de trois heures. La place où aller boire un verre pour les gens riches et célèbres de Olympus. Le pub est bien connu ici, après avoir survécu à la chute. Son propriétaire en a fait un des endroits les plus courus de tout Mars, mais moi je n’y suis pas pour le côté huppé de l’endroit malgré mes goûts raffinés. J’attends ma cible, Dimitri Azarov. Ce qu’il a fait, ça ne me regarde pas, on me paye, on me paye même très bien pour que Dimitri ne sorte pas de La Balise vivant.

Je m’appelle Oki Tanak et voici mon histoire. Je suis né sur Solano alias Amalthea, une des lunes de Jupiter. Nous vivions dans un sarcophage, un immense cylindre creusé dans le sol, avec mon père, ma mère et mon frère ainé Hiro. Mon père était un haut gradé de l’armée de la République Jovienne, un homme avide de pouvoir et très bioconservateur. Ma mère et lui avaient tous deux des morphes basiques, pourtant moi et mon frère avons eu la chance de naître dans des morphes Olympiens. J’ai eu une enfance somme toute très normale parmi l’élite de la société. J’ai toujours eu beaucoup de mal à comprendre pourquoi mes parents ne voulaient pas accepter les changements qu’apportait la transhumanité. J’étais souvent en conflit avec mon père sur ce sujet et il ne se gênait pas pour me faire comprendre son point de vue par la force, mais mon frère était toujours là pour venir me consoler. Il est le seul à avoir toujours été là pour moi, même encore aujourd’hui. Il partageait le même point de vue que moi sur le bioconservatisme, une vision démodée de personnes qui ne veulent pas évoluer. La transhumanité était la solution aux maladies, aux famines et même à la mort. Alors pourquoi s’y opposer ?

J’avais 16 ans quand tout a basculé. Nous entendions les échos des combats qui faisaient rage sur terre. Les bombes nucléaires qui tombaient et les TITANs qui commençaient à télécharger par la force les populations terriennes. Au même moment, tout mon quartier tombait malade. Les autorités nous mirent rapidement en quarantaine avant que la maladie ne se propage à tout Amalthea. Pendant l’infection, mon père et mon frère étaient ailleurs. De ceux qui étaient sur place, je suis le seul qui n’ait pas été infecté. Tous les autres en sont morts, incluant ma mère et plusieurs amis. Les autorités n’ont aucune idée de que c’était, ni de pourquoi ça ne m’a jamais affecté. Une fois la quarantaine terminée, seul mon frère vint me rendre visite. Il m’expliqua que les militaires venaient de faire un coup d’État et de renverser le gouvernement, et que c’est pour cette raison que lui et mon père étaient absents lors de l’infection. Il m’expliqua que la suite n’annonçait rien de bon, nous avions maintenant des bioconservateurs radicaux au pouvoir et que notre père en faisait parties. Je lui disais ne pas comprendre pourquoi il travaillait pour ces gens et acceptait de les aider. Il me dit que bientôt je comprendrais, qu’il fallait que je lui fasse confiance.

Quelques jours plus tard, les militaires rendirent leurs décisions sur les personnes touchées lors de l’infection. Aucun égo ne serait resleevé, ceux qui avaient péri lors de la quarantaine seraient morts définitivement. Je pris la nouvelle comme un coup de poing au visage, ma mère, cette femme que j’avais tant aimée était morte à jamais. Mon père aurait pu faire quelque chose, il avait le pouvoir de changer la décision, mais il a préféré ne rien faire. Ce jour-là, j’ai perdu ma mère, mais mon père est mort à mes yeux.

La suite des décisions que prit le nouveau gouvernement furent catastrophique. Ils rendirent illégaux la vente et l’achat de morphes. Ceux qui changeaient de morphe étaient arrêtés, les IAG furent chassés en masse et détruits. Ceux dont les morphes étaient trop évolués se virent bannis de la république jovienne. Les jours étaient sombres pour la transhumanité. Mon frère demanda à me voir, il avait quelque chose d’important à me dire. Hiro m’annonça qu’il était à la tête d’un groupe pro-transhumain et que s’il faisait partie de la garde rapprochée de mon père c’était pour infiltrer le gouvernement. Il me demanda de l’aide. C’est comme ça que je rejoins la résistance. Notre travail était de permettre aux personnes de quitter Amalthea avant que les autorités ne les attrapent ou encore de trouver des morphes illégalement à ceux qui en avaient besoin. Pendant 5 ans, moi et mon frère avons aidé les transhumains. Lui plus dans l’ombre, moi et plusieurs autres membres de la résistance étions plus sur le terrain. Un jour, les autorités frappèrent un grand coup. Hiro avait intercepté la nouvelle trop tard et n’avait pas pu nous prévenir à temps. La police militaire arrêta 5 membres du groupe, mais je parvins à m’échapper. Mon frère me contacta, mon identité était compromise. J’étais recherché par toutes les forces de l’ordre de la République jovienne. Je devais quitter Amalthea le plus rapidement possible. C’est ainsi que je réussis à embarquer sur un vaisseau de marchandises pour quitter ma ville natale, laissant derrière moi des amis, mon grand frère et cette cause qui me tenait tant à cœur.

J’aboutis sur la lune quelques mois plus tard, je devais apprendre à survivre et me refaire une nouvelle vie. Mes talents me conduisirent à travailler pour des gens pas très recommandables, dont un dénommé ‘’Moustique’’, qui me prit sous son aile. C’est lui qui me donna mes premiers contrats de tueur à gage. Il faisait partie d’un groupe appelé Cartel de nuit. Après avoir fait mes preuves, Moustique me fit entrer dans le groupe. Je ne crois pas que mon frère serait très fier de ce que je suis devenu. J’évite de lui en parler les peu de fois où l’on réussit à se parler. De son côté, il continue à lutter contre les bioconservateurs et d’aider tous les transhumains qui en ont de besoin.

La porte du bar La Balise s’ouvre soudainement, je reconnais immédiatement Dimitri Azarov pour avoir reçu sa photo en même temps que le contrat. Il marche avec nonchalance. Si seulement il savait ce qu’il l’attend, il serait sans doute beaucoup plus nerveux…


Gabriel dans le rôle:

Sergei Petrovich, Russe, 43 ans

Sergei grandi dans une famille de commerçant d’équipement de communication. Il apprend vite à faire de bonnes affaires. Il faut embellir la vérité, un peu. Il faut aussi être en bon terme avec l’ordre, mais encore plus avec les gens qui font réellement rouler les choses dans les coulisses. Il faut avoir le moins d’ennemis possible et ne pas trop attirer l’attention sur nous pour faire des affaires en or. Passer sous le radar.

Passer sous le radar a toujours été un peu plus difficile lorsque Sergei laisse parler sa petite voie interne. Sa petite flamme. C’est plus fort que lui. La chaleur, la couleur (qui peut varier a chaque fois), et même l’odeur du feu l’anime. C’est la plupart du temps inoffensif, mais en pleine ville, même une petite braise semble alarmante. À chaque fois qu’il a été pris en flagrant délit, Sergei à pu s’en sortir sans trop de problème, grâce une bonne histoire bien ficelée. La seule embrouille notable à été lorsqu’il a fait perdre un bâtiment complet a Hypercorp. Des millions de credits de dommages. Aucune preuve a pu être faite (Les équipement de communications on mal fonctionner) et le témoignage de Sergei a été trouver sans faille, mais Hypercorp sait qu’il s’en ait sorti trop facilement.

Lorsque les événements qui amènent à la chute se produisent. Tout devient extrêmement difficile, on tombe en mode survie. Les économies que le père de Sergei, Gustav, avait faites durant toutes ces années allaient devoir être utilisés pour le sauver. Il a vidé tout ses comptes officiels et surtout ses cachettes discrètes afin de pouvoir acheter une place dans une station spatiale sécurisée pour Sergei, son seul fils. Leur séparation est très difficile, mais tous les deux savent que c’est la meilleure décision. Sergei part donc pour la station, sans aucun moyen de pouvoir revenir, tout ses frais payés d’avance.

Sergei se taille une place de choix sur la station spatiale, il utilise ce qu’il a pu apprendre dans sa jeunesse pour se trouver une place parmi l’élite de la station. Sans jamais trop que les gens sachent pourquoi, il est présent. Il n’a pas de titre précis et sa tâche reste vague, mais tout le monde le reconnait et semble être une personne importante sur la station. En pratique, Sergei se sert de ses contact pour faire le marchandage de plusieurs biens (légaux ou pas) sur la station, en prenant bien soins de prendre sa cote. Il a donc les moyens bien paraitre et des informations pertinente sur la plupart des gens pour que tous reste courtois a son égard. Heureusement, la station n’est pas sous contrôle d’Hypercorp.